L’angoisse de l’écrivaine avant l’atelier d’écriture

J’anime des ateliers d’écriture depuis plus de dix ans. Ma façon de faire évolue selon mes lectures, le projet, le nombre d’heures, le nombre d’élèves, l’enseignant et aussi mon humeur, mais toujours je doute. Fortement. Avec une envie de fuir (la veille, heureusement rarement le jour même). De faire autre chose. D’attraper une grippe carabinée. La nuit dernière fut ainsi agitée. Me suis levée dix fois. Raturé un texte, sorti un livre. Enregistré une impro au téléphone : J’ai pas d’idées. Le doute. Pourtant j’avais tout préparé. Et j’ai vécu très peu de galères ou de gros ratages en atelier.  Il m’est arrivée d’avoir une vraie fatigue, mais le doute c’est autre chose. La trouille. La peur. Le trac. Souvent quand je ressens ce doute, la séance qui suit, fonctionne bien. Et ce fut le cas ce matin et je suis rentrée, joyeuse, légère et motivée à mon gite. Le ciel était généreux en camaïeu de gris. Oui le gris est une belle couleur. Il est des artistes qui après 20 ans de carrière et malgré le succès, ont encore besoin d’être poussés sur scène. Tétanisés par le trac. Une classe est une sacré scène et les enfants sont un public qui ne sait pas mentir. Pas encore.

Premiers poèmes

Quand les mots s’en mêlent

Les mots s’emmêlent, les mots se cherchent à cœur ouvert

Les mots se bousculent, les idées se cachent, faute de mots

Les mots s’apprivoisent, les pensées surgissent, traits lumineux

Les mots s’aventurent, les mots se déguisent, les mots s’enchaînent

Les mots sont posés, chantés, envolés, plaisirs fugaces

Les mots doux, les mots jouent, à demi-mot

Les mots blessent, les mots « Caresse sur le papier »

Les mots gourmandent, les mots s’étendent, d’un trait léger

Les mots plaisent, les mots s’émancipent à nos oreilles

Les mots chuchotent, les mots nous changent en profondeur

Les mots à dire, les mots s’échangent, les « mot pour mot »

Les mots rient, les mots crient, les moqueries

Les mots claquent, les mots frappent notre imagination

Les mots libres, les mots « Vivre et Rêver »

Les mots étranges, les mots mélangent toutes nos idées

Les mots racontent, les mots s’affrontent dans nos cerveaux

Les mots s’imaginent, les mots s’émerveillent, les monts et merveilles

Les mots qui courent, les mots contemplent, les mots discrets

Les gros mots, les petits mots, les bons mots

Les mots « farandole et dégringole », les mots se collent

Les mots drôles, les mots cajolent, les mots consolent

Les mots nourrissent, les mots guérissent toutes nos douleurs

Les mots s’épanouissent, les mots grandissent nos amitiés

Les mots crapahutent et déambulent, quels drôles de mots !

Les mots joueurs, les mots farceurs, un peu de bonheur

Les mots de passe, les mots qui tracent un doux chemin

Les mots de la fin, les mots sans rien qu’un peu de temps

Les mots reviendront, d’autres mots s’en mêleront pour dire nos maux

Pour dire nos peines, pour dire nos joies et nos espoirs

 

Voici quelques poèmes dés élèves de la classe de CM2.

Je me lundise jusqu’à la semaine

Je me moise jusqu’à l’an

Je m’entee-shirt et je m’enjean

Je m’enpull ou je m’engilet

Je m’encopine jusqu’aux amies

Je m’enfamille jusqu’aux êtres précieux

Je m’enfamille de coeur

Je m’enllume pour les étoiles

Je m’enklaxonne les oreilles

Je me blancote jusqu’au déjeuner

je me mathématique jusqu’au soir

Je me goûte des chocos

Je me couverte pour dormir

Je me glissade dans un bain

Je m’encoeur d’amis

Lisa

A 6h30, mon réveil sonne, ma mère vient me voir et me dit

– Lève-toi, il y a école aujourd’hui !

Je me dis que c’est cool ; je suis à côté de ma copine en classe

Et que j’ai hâte de voir mes amies et mon copain Ewen aussi

Mais bon c’est dur aussi le travail ; j’écris des poèmes, j’écris des histoires

Quand j’écris ça me fait mal à la main mais je continue quand même

Servane

Je me trousse mes crayons

Je me jeudi jusqu’au samedi

Je me tais jusque parler

Je me stylote jusqu’à la réponse

Je me trace écrite jusqu’à la fin de la page

Je me carte les tours de magie

Je me plante jusque pousser

Servane

Je m’école en voiture

Cameron

Je me pédale sur mon vélo

Je me soif de beaucoup d’eau

Je me soif de beaucoup de vélo

Je me soif de beaucoup d’école

Je me soif de beaucoup de mon lit

Je me soif de beaucoup d’arbres

Je me soif de beaucoup dehors

Je me soif de beaucoup de mon amour

Je me soif de beaucoup jouer avec mes copains

Cassandra

Ma main parle

Ma main s’ennuie

Ma main écrit

Ma main bouge

Ma main fait des fautes

Ma main touche à l’épervier

Ma main est moche

Ma main est noire

Ma main amortit mes chutes

Ma main loupe des tcheks

Ma main fait des Kamehas

Ma main fait des Finel Flacks

Dylan

Je me grammaire jusqu’à plus rien

Je me vocabulaire jusqu’à l’ennui

Je me conjugaison jusqu’à la récréation

Je m’histoire jusqu’à l’énervement

Mais je me mathématique jusqu’à la joie

Je m’attends la récréation

Je m’écris une bande-dessinée

Je me rêve le match de foot

Esteban

Je me console de guerre dans ma chambre

Je me cahier la tête jusqu’à la fin du cours

Je me stylo jusque sur le cahier

Je me règle jusqu’au bout de la table

Je me cherche jusqu’au bout de la tête

Côme

Je me descends jusqu’en bas des escaliers

Je me descends pour manger

Je me descends pour me promener

Je me danse jusqu’au bout du monde

Kaïna

J’ai une question

Est-ce que je peux écrire que j’ai une question ?

Est-ce une question ?

Et ça, c’est une question ?

Comment on arrête de poser des questions ?

Oh non, j’ai reposé une question

Ah oui, je n’ai pas posé de question

Comment j’ai fait ?

Ca y est j’ai reposé une question

Pourquoi pose-t-on des questions ?

Stelly

 

 

 

 

Le silence de la cour

5 – Une école. Le silence d’une cour d’école … presque étrange. Le silence raconte surtout l’absence des enfants, l’absence des cris, des rires et aussi des pleurs.
Bientôt je vais rencontrer les enfants, les enseignants … j’ai un peu le trac alors je profite de ce moment pour vérifier mes affaires, nettoyer mes lunettes, passer ma main dans mes cheveux rebelles, revérifier encore que mon téléphone est bien éteint …
Petite, le premier jour d’école en maternelle, j’ai pleuré et pleuré et pleuré. Personne ne m’avait expliqué où j’étais. Parfois on oublie de dire l’essentiel à un enfant. Parfois…

S’inscrire dans le paysage

S’installer dans une commune qu’on ne connait pas. Une petite commune avec son église, sa mairie, son épicerie et sa boulangerie. Et ses deux bars dont une avec terrasse : L’ami du temps.
Dans Bonnemain marcher, observer, saluer, parler de la pluie et du beau temps. Surtout du beau temps qui est sécheresse pour les agriculteurs et agricultrices d’ici. Et se prendre en photo et découvrir la petite fille qui regarde curieuse. Bientôt les ateliers avec les enfants de l’école primaire. Bientôt. Avec toujours ce pari fou d’engager des enfants dans une écriture poétique qui ne soit pas de la ritournelle … Douter comme toujours…. Demain.

Arriver

Attendre

La plupart des résidences commence sur un quai de gare. Au moment du départ. La valise est là, toujours trop lourde. On espère n’avoir rien oublié. On a hâte d’être dans le train. A la bonne place. Se poser. lire, écrire, regarder le paysage puis s’endormir même si on s’était promis que cette fois-ci, on resterait éveillée tout le trajet. Et puis zut, c’est si bon de dormir. Espérer qu’il n’y aura pas de retard, qu’on attrapera sa correspondance. Que la valise ne sera pas trop lourde à monter, à descendre, à trimballer … A Paris, le temps de changer de gare, voir à travers la vitre la tour Eiffel. D’un joli brun mat ce jour-là. Aimer toujours autant ce tricotage de ferraille, sans utilité précise et pourtant si nécessaire. Prendre un deuxième train, puis un troisième. A Combourg attendre celle qui vous emmènera au gite, au village de Bonnemain. On est ailleurs. Bretagne romantique, deux mots accolés qui intriguent. Je suis là. Arrivée.

Au moment de partir, faisons des vers pour rire

Partout trône à Combourg le grand Chateaubriand :
Son nom pour l’opticien, l’agent immobilier,
Encore le ciné et d’autres commerçants,
La ville, pas ingrate, aime François-René.

Mais pour quelles raisons Simone de Beauvoir
Et Françoise Sagan ont-elles rue, allée ?
Ces autrices, pourquoi ? Nous aimerions savoir ;
Oui, pourquoi à Combourg ? Y sont-elles allées ?

Alphonse est oublié, le « de Châteaubriant ».
Il faut dire qu’au temps de notre Occupation
Il s’allia aux nazis, ce traître peu brillant :
Avec son homonyme, aucune confusion !

Et peut-être Zemmour préfère-t-il Alphonse
Alors que c’est du bon qu’il a reçu le prix ;
Sa venue à Combourg fut un coup de semonce :
Cet extrémiste Éric n’y aura plus d’amis.

La rime infortunée Zemmour avec Combourg
N’est certes pas flatteuse, aussi négligeons-la :
Négligeons-le itou, ce pamphlétaire lourd
En espérant, bien sûr, qu’il ne revienne pas.

Restent deux Théophile, ensemble, père et fils,
Pour la grande avenue, le long du cimetière,
Ces Gautier honorés, comme numéros bis,
Avec de Lamennais, Félicité-Robert.

Dame de Sévigné et dame George Sand,
Avec Renan, Hugo, elles ferment le ban
Des écrivains dont ce bourg lettré recommande
Qu’on ne les oublie pas, qu’on les lise longtemps.

Zut ! moi, j’ai oublié Théodore Botrel,
Fameux chanteur, père de La … ? La Paimpolaise !
Mais revenons à ce si célèbre immortel
Qui a encore ici place et rue (n’en déplaise…

Aux sans-culottes allergiques au sang bleu),
Par dessus le marché un lycée, un collège,
Une statue, une sculpture, jarnibleu !
Et une peinture, murale, de tons beiges.

Combourg, commune de Bretagne romantique
Ainsi le magasin de lingerie l’est-il
Et même un restaurant avec un nom en –tic
Là où la rue descend vers le fier « lac tranquille ».

Ce mot impressionnant qu’est le mot résidence !
Pour nommer le cadeau qu’on offre à un auteur,
Laissant croire qu’on sert une grande éminence
Alors que lui se sent, souvent, un imposteur…

« Maintenant je m’en vais » dit le poet-poet errant.
« Trois mois ici, c’est peu, et trois mois c’est beaucoup,
J’ai aimé rencontrer élèves, enseignants,
Des artistes aux champ’s, des gens un peu partout ».

Et je fus bien au chaud dans mon airbiandbi
Aux bons soins de madame et monsieur Ar’color
Chez qui fut imprimée, qu’on leur dise merci,
L’œuvre d’enfants studieux, laquelle les honore.

Je salue pour finir un coiffeur, un libraire,
Gens de bibliothèque et puis des comédiens,
Des parents, qui encore ? Ah ! oui, deux charcutières,
Veuillez me pardonner si j’ai zappé quelqu’un.

Les Sources, c’est le nom de cette médiathèque,
Dont on craindrait en vain que son fonds soit trop plein,
Mais non, lisons Molière et relisons Sénèque ;
L’esprit déborde ? non ! de trop-plein il n’a point.

Oui j’ai zappé au moins cet informaticien,
Dépanneur plein d’astuce, opiniâtre et habile
Qui, car un WiFi mou je ne captais pas bien,
M’installa une clef, salutaire ustensile.

Snif ! je laisse à Combourg un morceau de mon cœur ;
La formule est naïve, or le fait est certain
Car pourquoi tairions-nous de nos vies les bonheurs ?
Janis Joplin l’a dit et l’a chanté fort bien.

À d’autres nostalgies j’ajoute donc Combourg,
Dont j’ai aimé la vie et où j’ai aimé vivre ;
Regret de ses cafés – j’y lisais chaque jour
Car ma vie ne saurait se passer loin des livres.

Je viens de m’amuser à alexandriner,
Pour évoquer en vers certaine résidence,
Ce jeu dont nous rions parce qu’il est désuet ;
Racine ne suis point, je n’en ai point l’aisance.

Troisième poème

Je recopie ici un nouveau poème lu en classe. Mais quelle idée, quelle bizarre idée de bizarre poète, celle de mettre un Équidé sur un barbecue !…
Je ne pourrai pas tout recopier car nous avons encore pu entendre ou lire des poèmes ou des phrases de Pierre ALBERT-BIROT, Christian BACHELIN (déjà cité), Daniel BIGA, Richard BRAUTIGAN, Raymond CARVER, Jean COCTEAU, Giuseppe CONTE, Lawrence FERLINGHETTI, Federico GARCÍA LORCA, Michel GARNEAU, Jean GIONO, Victor HUGO, Jean RACINE, Jean TARDIEU (déjà cité), William Carlos WILLIAMS, etc.

ZÈBRE

Le zèbre pétulant aux ruades bizarres
Me fait l’effet d’un âne ôté vivant d’un gril
Quand le fer l’eut marqué d’ineffaçables barres
Et qui se souviendrait de ce cuisant péril.

Il a des soubresauts d’être fuyant la flamme
Et des hennissements étranges de brûlé.
Les bons anciens croyaient et de toute leur âme
Qu’on ne le domptait pas. Quel beau rêve envolé !

Le zèbre – un oublié de la faune héraldique –,
Le zèbre n’est pas plus indomptable que vous
Et moi. Sous le harnais il blanchit, tout l’indique.

Tout l’indique à présent que devenu très doux
S’acclimatant au plus rafraîchissant usage,
Le zèbre attelé traîne… un tonneau d’arrosage

Ernest d’HERVILLY (1839-1911)

partagé par Anne-Gilduine

Deuxième poème (recopié)

Je continue à recopier ici quelques poèmes que nous lisons en classe. Celui-ci a été écrit par Christian Bachelin, poète français né en 1933 (comme mon arrière-grand-père) et mort en 2014. Notre poète-à-l’école nous a expliqué que le nom anglais limerick désigne un poème farfelu, parfois absurde (dont personne ne comprendra jamais tout car il n’y a souvent rien à comprendre) qui était à la mode en Angleterre au XIXe siècle. Un limerick doit être composé de strophes de cinq vers rimés dans l’ordre AABBA.

LIMERICKS INÉDITS

Sans pieds sans dents sans tête
Je vieillis dans l’assiette
Le plafond me mange
Le volcan éteint me démange
Seuls les clous ont une tête

Je suis le roi des ramoneurs
Dit un vieux rat à sa petite sœur
Je m’enfonce dans les trous noirs
Puis ressurgis couvert de gloire
Vive le roi des ramoneurs

Un vieillard de cent ans
Se promène sans dents
Ça fait rire un bossu
Qui se pisse dessus
Peut-on vivre sans dents

Car je suis l’ange du Bizarre
Ainsi dit la queue d’un homard
Les homards dansent le quadrille
En bousculant les jeux de quilles
La vie est banale et bizarre

Un mouton rond comme un pommier
Rumine une herbe ensorcelée
Levant les vagues de l’océan
Jusqu’au sommet de tous les temps
Dormons à l’ombre du pommier

Dans le ventre d’une baleine
Jonas découvre l’univers
Universel il fume sa pipe
En proférant des prophéties
Écoutons chanter les baleines

Un rat mange du gruyère
Au fin fond d’un frigidaire
Attrapons-le par la queue
Cuisons-le à petit feu
Taisez-vous trous de gruyère

Le pissenlit aime à pousser
Dans les coins vagues et désolés
Quand il rencontre le chiendent
Alors c’est la joie du néant
Et les trains roulent dans le poussier

Les corbeaux labourent les plaines
D’amour obscur notre âme est pleine
Par temps sombre et mélancolique
On aime se blottir dans les plis
Les trains déraillent au bout des plaines


Christian Bachelin


Poème paru en mai 2004 dans le numéro 1 de la «  revue de poésie destinée aux enfants de cinq, six, sept à cent, cent dix-sept ans »
Dans la lune.

partagé par Anne-Gilduine

Johnny, Jean et François-René

La poésie ne connaît pas de frontières… Dans les rues de Combourg, aujourd’hui samedi 9 décembre 2017, les chansons de [allumer le] feu Johnny Hallyday sont diffusées en boucle. Ainsi, chacun peut-il apprécier ces vers délicats :

Quand tu ne te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne
Et qu’à l’appel du loup
Tu brises enfin tes chaînes

 Quand mon corps sur ton corps
Lourd comme un cheval mort
Ne sait pas, ne sait plus
S’il existe encore

Demain, peut-être, entendra-t-on, dans les mêmes haut-parleurs, des pages de Jean d’Ormesson déclamées par un pensionnaire de la Comédie-Française.

Mais a-t-on jamais pu prendre connaissance, à Combourg, de passages des Mémoires d’outre-tombe sonorisés dans les rues ?
C’est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis, que j’ai commencé à sentir la première atteinte de cet ennui que j’ai traîné toute ma vie, de cette tristesse qui a fait mon tourment et ma félicité…

Il est vrai que François-René, lui, n’avait pas les yeux bleus.

Un premier poème recopié

Maintenant, je veux commencer à recopier ici quelques poèmes que nous lisons en classe. Le premier est de Jean Tardieu mais notre poète-à-l’école en a changé certaines rimes. Quand on l’entend, c’est vrai, c’est encore plus drôle.

LES SEPT NAINS

La princesse Blanche-Neige,
Chez les sept nains qui la protègent,

Lave, nettoie, époussette,
Sept fois un, sept…

Lorsqu’une vieille aux jambes torses,
Sept fois deux, quatorse,

Lui dit : « Prends ce beau fruit, tiens ! »
Sept fois trois, vingt et ien,

Mais un des nains frappe à la vitre,
Sept fois quatre, vingt-huitre,

Et lui dit : « Garde-toi bien »,
Sept fois cinq, trente-cien,

« De mordre à ce fruit dangereux »,
Sept fois six, quarante-reux,

« C’est un poison qu’elle t’offre ! »,
Sept fois sept, quarante-noffre,

La vieille, dans les airs, s’enfuit…
Sept fois huit, cinquante-sui.

Et la Princesse des bois,
Sept fois neuf, soixante-trois,

Est sauvée par ses amis,
Sept fois dix, soixante-di.

partagé par Anne-Gilduine