Florilèges de poèmes (suite)

  • Un carnet

Je cherche mon crayon car le poème je l’ai déjà
D’un coup, le crayon saute sur la table et enlève son bouchon
Je me suis dit tout de suite :
« Super, il est là, il va pouvoir écrire »
Il vient vers moi et commence à m’écrire dessus.

Lison


  • Je cherche les mots superbes

 Les mots, je les cherche tout le temps
Je les cherche par ci ou par là
Je les cherche à notre époque ou il y a 2 000 ans.
Mais un jour, les mots sont venus tout seuls à moi
Alors je les ai recueillis et j’en ai fait des poèmes.

Lou


  • Manigot

Les portes vitrées devant la neige blanche.
Les traces de luge devinées dans la forêt.
Cette luge si jolie de couleur orange est devenue rose.
Pourquoi, avec cette douceur blanche cette beauté rosit-elle?

Sullivan


  • Une demi-heure à la chasse

Il reste une demi-heure de temps à la chasse dans les pâtures
Il reste une demi-heure de temps dans les bois
Il reste une demi-heure de temps sous la pluie
Il reste une demi-heure  dans les champs de maïs
Il reste une demi-heure avant de voir tous les animaux
Il reste une demi-heure avant que la chasse soit finie

Mathis


  • L’espace

L’espace peut entendre des milliers de poèmes.
L’espace peut s’asseoir, il peut marcher,
il peut se mettre debout.
L’espace peut faire ce qu’il veut.

Youna


  • Le bâton de marche

 Un bâton de marche gravit tout seul la montagne
Il n’attend pas son maitre
Il va rejoindre les autres bâtons qui l’attendent en haut
Ils vont faire une réunion
Leurs maitres vont arriver
Quel malheur !

Thibo

 

Florilèges de poèmes (suite)

  • Il marchait

Il marchait
Il marchait tranquillement
Il marchait tranquillement au bord de la mer
Il marchait tranquillement au bord de la mer aux vagues tremblantes
Il marchait tranquillement au bord de la mer aux vagues tremblantes et aux poissons dorés
Il marchait tranquillement au bord de la mer aux vagues tremblantes et aux poisons dorés comme le soleil

Lison et Enzo


  • Joël

Avec toi tout le monde est heureux.
Tu nous aides, tout le monde veut écrire.
On est dans notre monde imaginaire.
Et même si tu es parti, tu m’inspires toujours
Tu es une étoile qui va toujours briller.

Alann


  • Stylo

Un stylo ça ressemble à un arbre.
Un stylo peut m’aider à écrire des poèmes.
Le stylo est grand comme un arbre.
Mon stylo est un arbre.
Même si mon stylo ne marche plus, il m’oblige à regarder.

Killian


  • Mon étoile

Perdue, je demande à  Harmonie la mère des étoiles :
As-tu vu cette feuille en or où est écrit ce poème ?
Elle me tend la main et me rend cette étoile que je cherchais.

Lison


  • J’écris

J’écris des poésies.
Je plonge dans la poésie.
Ma mère m’appelle.
Je n’entends rien.
Je ne dis rien.
J’ai écrit tout ce qui me passe par la tête.
Voilà la réponse maman.

Artur


  • La Dordogne

Un soir on joue aux cartes avec la chaleur immortelle.
Les moustiques nous empoisonnent l’esprit.
On rentre car les moustiques nous piquent trop
On va mourir.
Mais il y en a un dans mon tee-shirt
Et il me  pique.
Maintenant je suis mort.

Gabriel


  • Il descend

il descend
il descend la montagne blanche
il descend la montage blanche rapidement
il descend la montagne blanche rapidement avec ses amis
il descend la montagne blanche avec ses amis avant la tempête

Lenny et Titouan

Florilèges de poèmes (suite)

  • J’aimerais

J’aimerais avoir un étang avec des carpes qui sautent,
des arbres qui me parlent, de l’herbe bien verte, des bancs,
des oiseaux, une cabane à moi, des champs de boue, des fleurs roses.

Lenny


  • Le bord de l’eau

Le vent traverse l’étang dans le reflet de l’eau
je vois ma vie
les joncs magnifiques qui me font
penser à une personne

Emma


  • Le stylo

Je suis un stylo qui cherche à écrire un poème.
Je suis un stylo qui cherche où écrire un poème.
Je suis un stylo qui veut écrire un poème.
Mais ça ne vient pas.
Je n’ai plus d’encre,
Je vais lui demander de me prêter un peu de la sienne
Et voilà, je suis comme neuf
Mon poème est écrit.

Sullivan


  • Rocher

Une demi heure sur le rocher
Ce rocher qui lui est si gros
Ce rocher qui lui est au fond de l’espace
Ce rocher qui lui est si loin de son soleil
Ce rocher qui sera bientôt recouvert d’étoiles
Ce rocher qui est englouti de petits êtres
Ce gros rocher qui est vert et bleu.

Mais peut-être qu’un jour ce rocher ne sera plus là
Soudain je me sens si petit sur ce rocher
Et il me vient l’idée d’appeler ce rocher Terre.

Lou


  • Les ciseaux

Je suis une paire de ciseaux et je cherche des choses à couper.
Je vois un buisson et je le coupe en mille morceaux.
Je vois la mer, je la coupe en deux,
j’ai aussi coupé les poissons, les algues, le soleil, la plage.
Et chacun part de son côté.

Youna


  • Ce mot

Je cherche des mots gentils ou méchants,
mais avec tous ces mots qui existent,
j’en trouverai sûrement un
qui sera gentil. Ou méchant.

Andréane


  • L’espace de cette pièce

 Je m’allonge, sur un banc ou par terre
Je m’assois, sur un banc ou sur une chaise
Je me mets debout, dans cet espace vide qui
se décompose au fil du temps.

Andréane

Florilèges de poèmes (suite)

Le ruissellement du vent,
me perturbant comme si j’avais cent ans
mais ce n’est pas tout, de loin un chien m’observe
son regard perçant me rend errant
je le regarde en marchant

je m’assois sur un muret
il était couvert de mousse
il est si réaliste qu’on y verrait presque des yeux
je marche sur une feuille
elle était dure comme un cercueil,
j’entends ce bruit si crispant

Mais les oiseaux, eux
ils sont bien gais
ils semblent marcher dans les airs
ls vont vers l’étang
j’imagine que je m’y plairais,
alors j’y vais !

Nathanaël


  • L’ étang de la vallée

 A la lumière du jour j’aperçois ce pauvre arbre qui n’a que trois feuilles et un sac plastique.
Les oiseaux chantent, je me demande pourquoi.
Le vent chasse les mauvaises pensées.
Les briques insérées une par une dans cette vieille maison donne un air triste à cette rue.
Sous les pieds j’ entends les crics et les cracs des feuilles mortes de l’automne.
Les maisons ravagées par le temps et le visage de plusieurs êtres très chers à mon coeur.

Louane

 


Dans l’espace, on traverse la grammaire, l’orthographe, sans parler de la géographie et la règle de 30 cm. Quel désastre ! On enchaîne avec les parallèles. Et le rituel du vocabulaire, terrible. On arrive dans le pire, les évaluations…
Quel malheur l’école dans l’espace !

Léa


  • L’Alsace

Dans Eguisheïm ce pays très bizarre  et cet accent.
Bizarre  bizarre d’où vient-il ?
D’ici ou bien de là
Par là ou par ici, je ne sais pas
Je ne l’ai pas vu venir quand j’étais en voiture.
Serait-il là depuis toujours ?
Est-il parti en même temps que moi ?
Je ne sais pas, heureusement que je ne l’ ai pas emporté avec moi
On ne m’avait pas prévenu de cet accent
C’était mon ami mais il est parti sur la route de la Bretagne.

Thibo


Ce sale temps,
il m’espionne,
comme s’il était vivant
mais je me sens errant,
c’est ce sale temps,
j’entends les cloches en marchant,
et tout ça, ça dure un an !

Nathanaël


Une demi heure dans le désert.
Dans le désert sableux.
Dans le désert chaud.
Dans le désert pour retrouver ce que je veux.
Ce que je veux est peut-être par ici,
Peut-être par là.
Je ne le saurai sans doute jamais.

Andres

Florilèges de poèmes

  • L’ arc-en-ciel

Coincé dans ces fines couleurs
Je ne vois plus rien sauf ce joli poème qui me fait fermer les yeux,
Je me retrouve chez moi, mais tout est terminé
car mon esprit s’est malheureusement réveillé.

Enzo


  • L’ espace

L’espace est un immense trou où habitent plusieurs planètes
Des volcans et des tempêtes surgissent de l’une d’entre elles
Le trou rebondit jusqu’à moi, j’ai envie de sauter et de m’envoler
Mais j’ai le vertige qui m’embête
Chaque fois que je m’endors, je pense à l’espace qui m’entoure.

Marjolaine


  • Je cherche mes mots

Je cherche des mots magnifiques,
d’amour et des mots gentils.
Avec tous les mots je vais écrire
une belle phrase.

Gabriel


  • L’été

Les oiseaux volent.
Le soleil là.
Les gens vont au parc.
Les enfants jouent.
Et moi je regarde par la fenêtre tout le bonheur d’être.

Artur


  • Le ciel ouvert

Je te souris s’il fait beau.
Je pleure s’il pleut.
Je n’ai aucune réaction s’il y a des nuages.
J’ai peur quand il tonne
Je te préfère ouvert !!!

Sullivan


  • Une demi-heure

Une demi-heure
en haut de la Tour-Eiffel,
à imaginer Paris,
ou à dominer Paris,
à avoir le vertige.

Mais
après les événements tragiques du 13 novembre au Bataclan
ou encore dans les 10ème et 11ème arrondissements de Paris,
beaucoup de gens n’y retourneront plus.

Tivizio


  • L’espace

L’espace s’arrête tout à coup
L’espace reprend
L’espace est silencieux
L’espace est craintif
L’espace s’arrête d’écrire.

Mathis


  • L’arc en ciel

Je suis coincé dans un arc en ciel.
De l’or tombe jusqu’à la dernière goutte.
Le soleil tout enflammé arrive d’un coup.
Je glisse d’un toboggan multicolore et l’arc en ciel disparaît.

Noé

Ruine

P1210920

Les fenêtres de la maison étrangère font des rais de lumière sur la ruine oubliée dans la cour et recouverte d’un lierre épais. Un mouvement de bâche sur le four à pains que les propriétaires veulent sauver de sa chute en lui-même et tous les fantômes du pays viennent vers moi fredonner des choses incompréhensibles.

Au-delà des racines, le bestiaire du silence

Au-delà des racines

Nous marcherons ensemble dans l’ombre et la lumière. Traverserons les obscurs veloutés, l’immense et discrète conférence des lécanores, des orseilles, des parmélies sous la grande ramée. Notre cortège portera le silence au-delà des racines et de ce que nous connaissons du monde visible. Nous sommes prédestinés au cheminement sans fin. Les arbres nous protégeront des vertiges cosmiques. Des dérives sans amers et des pertes de vue. Parfois dans la percée des verdures une étoile nous invitera au bol sans fond. Nous maquillerons nos apparences juvéniles aux pluies fidèles des quatre saisons. Nous ferons des pauses de sable et de brindilles, de flaques d’eaux brunes, de buissons d’aube fraîche et de sources vacillantes. S’élèveront des feuilles, des chimères et des parasites à terre, de nouvelles créatures pour soulager le cortège. L’approfondir en caractères infinis.

Le grand labour

clocheries 010

Le paysan sait ce qu’il a à faire. Il entame son immense territoire sans se poser plus de questions qu’il ne faut pour actionner sa machine. Il n’a que ça à faire et aujourd’hui il ne sait faire que cela, labourer cet immense territoire. Je suis comme lui, le soc de mon stylo planté dans le blanc de la page. Un jour nous resterons assis côte à côte devant la petitesse de quelque chose et aurons oublié le ciel qui éclaira notre vie.