Résidence. Résidence libre. Proposée et acceptée. À l’opposé d’une résidence surveillée. Mais pour faire quoi, pour parler de quoi ?
• La question des migrants, en France et en Europe, est d’actualité. Tous, nous en parlons, comme les journaux, les radios, les télévisions ; parfois, sans très bien savoir. Avec des élèves de CM2 et de 6e, jusqu’à Noël, nous évoquerons ce sujet (qui, ils le disent, les touche profondément), dans des échanges libres.
• S’interroger sur les migrants, c’est s’interroger sur les frontières. Qu’arrêtent les frontières et que laissent-elles passer ? Grandes questions, là encore.
• Et, au delà, la poésie, puisque nous ne saurions nous arrêter sur un seul thème, puisque toute conversation doit s’ouvrir. Et, justement : poésie & frontières. Là, nous tenterons de comprendre que la poésie ne connaît pas de frontières.
– Romancière, nouvelliste, autrice de pièces de théâtre et poétesse d’origine syro-libanaise née en Égypte et ayant vécu en France depuis l’âge de 26 ans, Andrée Chedid (en arabe : أندريه شديد), de son nom de naissance Andrée Saab (1920-2011), mère et grand-mère des chanteurs Louis et Matthieu Chedid (-M-), confiait au poète Bernard Mazo, dans un entretien donné à la revue Poésie 1 en mars 2000 :
« […] pour moi la poésie doit être hors frontières, au vif, au cœur de l’homme dans son universalité. »
– Et Julos Beaucarne, chanteur (en langues française et wallonne), conteur, poète, comédien, écrivain et sculpteur belge né à Écaussinnes (province de Hainaut) en 1936, déclarait le 31 janvier 2011 sur France Culture :
« La poésie n’a aucune frontière. »
Julos Beaucarne qui chante (album Vingt ans depuis quarante ans, 1997) :
« Ton Christ est juif
Ta voiture est japonaise
Ton couscous est algérien
Ta démocratie est grecque
Ton café est brésilien
Ton chianti est italien
Et tu reproches à ton voisin d’être un étranger… »